« J’ai 42 ans, je suis maraîchère d’un jardin de fruits et légumes biologiques depuis 2019. C’est un projet pas si fou, que je mène avec beaucoup de joie !
J’étais responsable d’expositions dans un lieu d’art contemporain, mais la maturité venant, j’ai identifié une envie de sens et de nouveaux besoins à combler. J’ai rencontré toute sorte de gens engagés, dans tous les secteurs, pour préparer ma nouvelle vie. Et finalement, j’ai choisi le maraîchage. C’est la meilleure façon pour moi de cultiver la beauté en façonnant le paysage, de cultiver la santé par les bons produits, et d’entretenir un lien vivant et respectueux avec la planète.
Allez hop ! De retour sur les bancs de l’école pour passer le BPREA, le brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole. J’ai aussi passé un CCP, diplôme qui m’habilite à vous initier à la permaculture. Et j’ai réalisé une année de stages longs et des visites plus courtes dans une trentaine de fermes avant de me lancer !
Être maraîchère, c’est un choix qui me fait du bien et nourrit mes besoins. Ma philosophie : se faire du bien pour prendre soin des autres. Je vis le maraîchage comme un engagement plutôt gai et créatif.
Je serais heureuse si cette ferme devenait un point de ralliement pour les amoureux de la bonne nourriture, pour les futur.e.s maraîcher.e.s, et pour les habitant.e.s du territoire.
Le Champ a la particularité d’être en plein village, en face de l’école, ça crée toute une vie ! J’aimerais aussi accueillir les amis de passage et redonner à ceux qui en ont besoin (comme moi !) un tempo plus lent et convivial. »
« Ma démarche de reconversion est directement liée à la prise de conscience de l’urgence à agir face aux enjeux du dérèglement climatique, à l’effondrement de la biodiversité et à la nécessité de m’impliquer en tant que citoyen.
J’ai d’abord commencé à cultiver un potager familial dans une optique d’autosuffisance en découvrant la permaculture via un CCP en 2016. L’année suivante, avec quelques autres bénévoles nous avons fondé l’AMAP de notre petite ville. Depuis j’ai suivi différentes formations : jardin vivrier agroécologique, botanique, guide composteur…
En 2019 après une formation à la ferme de Sainte Marthe où j’ai côtoyé le maraîcher sur place et rencontré plusieurs autres, j’ai décidé d’aller plus loin que de m’occuper d’un potager sur mon temps libre : je me suis inscrit pour un BPREA à distance afin de ne pas seulement gérer les distributions de paniers des Amapiens mais bien de les produire ! Après avoir obtenu le diplôme je me suis lancé dans la création d’une micro ferme en collaboration avec la municipalité d’Orry-la-Ville. Cependant dans un contexte compliqué et de fortes augmentations du coût des matières premières en 2021, le projet a été mis en stand-by. Parallèlement je suivais le parcours d’une amie, Juliette, elle-même maraîchère reconvertie installée depuis 2 ans non loin de chez moi, qui m’a proposé de venir me tester sur sa ferme.
Me voilà donc « couvé » (de 49 ans !) en immersion chez elle, pour tester l’activité mais également notre entente pour une possible future installation collective… »
« Originaire du Sud-Ouest, j’ai grandi au cœur d’une campagne entourée de fermes d’agriculteurs. Mon amour pour la terre et l’environnement m’a toujours guidé tout au long de ma vie. C’est après plus de 13 ans dans le milieu du commerce, que j’ai souhaité revenir vers un métier qui a du sens en cultivant notre terre nourricière dans une dynamique vertueuse.
La rencontre avec Juliette a été un élément déclencheur pour cette transition. Je suis venue l’aider régulièrement pendant les 2 années de Covid aux cultures et aux marchés. Juliette m’a proposé un contrat en tant que saisonnière, j’ai accepté pour quitter mon travail et commencer une transition vers le monde agricole. »
A notre plus grand plaisir, nous accueillons également des jeunes en quête d’une nouvelle vie, des futurs chefs d’exploitation en reconversion professionnelle.
« Je suis en stage à la ferme une journée par semaine pendant toute la saison. Je profite activement de cette journée pour parfaire ma maîtrise de la grelinette (entre autres).
Le reste de la semaine je travaille en bureau d’études en menuiserie et agencement.
Et d’ici fin 2023, nous devrions partir en famille pour notre aventure maraîchère en Bourgogne ! ».
« Ma première vie professionnelle comme acheteuse industrielle ne répondait pas à mes besoins de sens et d’action pour la planète. J’ai eu le plaisir de rencontrer Juliette lorsque j’ai commencé à m’intéresser au maraîchage et me voilà aujourd’hui de nouveau étudiante en BP REA maraîchage biologique et agroforesterie. La production de fruits et légumes m’apporte de la sérénité et du sens !
Je pars en juillet faire un tour de ferme en permaculture et non travail du sol ; une petite traversée de l’Europe en vélo avec mon copain.
J’espère m’installer en collectif de maraîchers et maraîchères dans l’Oise à mon retour. »
« Je suis originaire d’Alençon en Normandie, je suis venu pour le travail en région parisienne en 2015. Au fil des ans je me suis rendu compte que je ne m’épanouissais pas en ville, que j’avais besoin de vivre proche de la nature. J’ai commencé à lire sur la permaculture et le maraîchage biologique avec les livres de Jean-Martin Fortier, Eliott Coleman et La Ferme du Bec Hellouin. J’y ai découvert le métier de maraîcher qui m’a très vite intéressé. Un travail au contact de la terre qui produit les aliments de base notre alimentation. J’y ai trouvé la possibilité de redonner du sens à ma vie professionnelle, d’avoir une activité qui me passionne par l’ampleur des connaissances nécessaire mais aussi par son rôle dans la société car elle permettrait de proposer une nourriture saine à plus de personnes.
Au cours de l’année 2021 j’ai commencé mon parcours de reconversion en réalisant un stage de trois semaines chez un maraîcher en Bourgogne qui s’était reconverti à l’âge de 40 ans après avoir travaillé dans le théâtre en région parisienne. Il pratique un maraîchage non mécanisé sur petite surface (2500m2 cultivés). J’y ai compris que ce métier me convenait en tout point, car je trouvais de la satisfaction dans l’ensemble des tâches du désherbage à l’implantation ainsi que la vente sur le marché. J’ai donc entrepris de m’inscrire en BPREA Maraîchage biologique à Coutances.
Je souhaite à terme m’installer en créant une micro ferme de maraîchage diversifié en Île de France où travaille ma compagne. J’envisage également un atelier poules pondeuses et à moyen terme de pouvoir ouvrir la ferme pour un accueil pédagogique et d’implanter un verger. »
Ici, on produit des fruits et des légumes bons pour nous, pour la planète et pleins de goûts !